Trek sur le Fedtchenko, le plus long glacier du monde

Départ de Paris pour Dushanbe (Douchanbé), la capitale du Tadjikistan. L’arrivée se fait le plus souvent dans la nuit du jour 1 au jour 2. Accueil par notre équipe locale, puis transfert à l’hôtel. Dans l’après-midi, découverte de la capitale tadjike.

Dans la matinée, nous partons pour une longue journée de route. Ce sera notre première étape avant de rejoindre la vallée de Bartang et le pied du glacier Fedchenko. Nous empruntons la « Pamir Highway » qui longe pendant une bonne partie de la journée le fleuve Piandj (ou Panj), qui sert de frontière naturelle avec l'Afghanistan. Cette route, la M4,  traverse tout le plateau du Pamir et débouche ensuite au Kirghizistan.

Aujourd’hui, nous nous enfonçons dans la spectaculaire vallée de Bartang, parsemée de petits villages. Le décor est majoritairement minéral, sauf autour des villages où quelques parcelles cultivées et quelques peupliers apportent un peu de verdure. Considérée comme étant l’une des plus belles vallées de l’ouest Pamir, la vallée de Bartang est célèbre pour ses randonnées, l’hospitalité de ses villages, ainsi que par ses musiciens. Nous atteignons Pasor en fin d’après-midi et commençons les préparatifs du trek.

Le trek débute en douceur. Il est important de s'acclimater tranquillement et de bien penser qu'il faut  0171 tenir la distance ». C'est accompagnés par des ânes que nous traversons les dernières zones cultivées et passons près de la petite centrale électrique qui alimente le village. Après 5 heures de marche et 500 mètres de montée, nous établissons le camp le long de la rivière.

Aujourd’hui, nous poursuivons notre acclimatation en rejoignant le petit lac de Kafraz situé dans une petite dépression de terrain. La couleur émeraude de l'eau est splendide. Ici, nous subissons un climat continental, c 'est-à-dire qu'il fait chaud la journée, au point de se couvrir les bras pour éviter les coups de soleil et le soir, la température chute rapidement pour tomber à peine à 5 °C. 

Nous approchons doucement des glaciers. Les ânes ne vont pas plus loin, ce sont les porteurs qui prennent le relais. Nous grimpons ver le col Kholodnaya (qui signifie « froid »)  qui culmine à 4 665 mètres et continuons vers un petit lac glaciaire où nous établissons le camp. La température est nettement plus fraîche aujourd'hui.

Première journée un peu technique pour descendre le col dans une moraine instable qui peut nécessiter l'utilisation de cordes. La progression est forcément lente sur ce genre de terrain. Bien évidemment, l'état du glacier en dessous détermine aussi notre vitesse de progression, sans compter qu'il faudra peut-être faire un peu de terrassement pour installer le camp. Sans doute une « grosse » journée pour un petit kilométrage.

Encore une journée dans le chaos de roches, les langues glaciaires et les moraines instables. Nous devons être vigilants et prudents ; il faut parfois utiliser les cordes pour sécuriser une descente. Le passage sur le glacier Grum Grizhimaylo s'apparente souvent à un parcours labyrinthique. Les crevasses sont bien présentes. Après d'autres moraines, nous retrouvons quelques zones plates à la végétation rase où nous établissons le camp. 

Après ces deux journées éprouvantes, nous prenons un peu de repos. Un petit brin de toilette aux heures les plus chaudes sera le bienvenu. Cette journée peut aussi servir si les conditions rencontrées nous ont bloqués dans notre progression et mis en retard sur notre programme.

La difficulté du jour est la traversée de plusieurs rivières. Le guide installe une corde pour aider, mais le courant est de plus en plus fort dans la journée, car la chaleur augmente la fonte de la glace et la neige. Il y a plusieurs rivières à traverser et si le courant est trop fort, il faut remettre l'exercice au lendemain matin quand le niveau de l'eau est un peu plus bas.

Nous devons encore traverser une grosse rivière ce matin, c'est pourquoi nous proposons ce voyage en septembre, car la chaleur, moins intense qu'en juillet et août, fait moins vite fondre la glace. Ces rivières sont infranchissables en juillet et août. Puis, nous devons traverser la langue glaciaire du glacier Taminas 3 qui bloque la vallée sur toute la largeur. La journée se termine au fond de la vallée, tout près du Fedchenko. Le campement est établi près d'un petit lac glaciaire.

Nous atteignons enfin le géant des lieux : le glacier Fedchenko, le plus long glacier du monde en dehors des zones polaires, 77 kilomètres de long et entouré de plusieurs sommets culminant à plus de 7 000 mètres. Le pic Samani (ex-pic Communiste) à 7495 mètres est véritablement le « toit de l'Asie centrale ». Le glacier Fedchenko atteint parfois l'épaisseur de 1 500 mètres et ses eaux alimente la mer d'Aral, du moins ce qu'il en reste. Nous marchons sur la surface du glacier entaillé de ruisseaux qu'il faut traverser. 

Il faut encore sept heures de marche et une longue traversée du glacier pour atteindre la station météo Gorbunov, située sur un petit promontoire rocheux. C'est un belvédère naturel qui offre une vue remarquable sur le bassin versant du glacier Fedchenko. Nous établissons le camp sur un replat devant la station.

Encore une fois, si nous prenons du retard dans ce trek où les conditions changent beaucoup d'une année sur l'autre, nous pouvons arriver à la station aujourd'hui. Sinon, nous profitons des lieux. Construite en 1933 à l'époque soviétique, cette station était occupée par quatre techniciens qui restaient ici une année entière de novembre à novembre. Nous pouvons visiter l'intérieur des bâtiments abandonnés depuis 1991 mais restés en l'état. Les instruments, la cuisine et même les posters au mur n'ont pas bougé. Un moment un peu irréel, une parcelle de l'Union soviétique figée dans le temps. C'est aussi pour nous l'occasion de manger assis à une table !

Nous quittons la station pour deux journées dans un terrain difficile. Nous arrivons sur un glacier où il faut faire preuve de prudence à cause de ponts de neige et des crevasses. Il faut bien sûr évoluer encordés et souvent contourner certaines zones dangereuses. Nous franchissons le col Kashalayakh en passant par les contreforts situés au-dessus et attaquons la descente en direction de la ceinture rocheuse.

Aujourd'hui, il faut encore rester très attentifs, non pas à cause des crevasses, mais des chutes de pierres. Nous traversons la section d'un glacier dans la vallée RGS (Russian Géographic Society) dont les moraines instables obligent parfois à descendre en rappel. La progression est forcément très lente. Mais après ces passages techniques, nous retrouvons enfin un peu de végétation et c'est au bord d'une rivière, dans un peu d'herbe que nous pouvons établir le camp.

Dernière journée toujours au milieu des moraines instables dans un terrain où la progression est pénible. Puis, nous arrivons au bord d'une rivière qu'il n'est pas possible de franchir à pied à cause de son débit trop important. L'ancien pont soviétique a été emporté, il ne reste que quelques câbles qui, heureusement, nous permettent de nous assurer pendant la traversée un peu laborieuse où chaque personne et chaque sac passent un à un. De l'autre côté, un camion soviétique nous attend, seul véhicule capable de franchir les rivières et obstacles de la piste poussiéreuse qui nous conduit à Poymazor. Enfin, nous retrouvons la « civilisation ». Du moins une douche, un lit et un bon repas. Nuit chez l'habitant.

Longue journée de route pour rejoindre la capitale tadjike et un hôtel confortable.

Journée libre à Doushanbé qui pourrait servir en cas de retard. Sinon, entre un tour en ville ou au bazar, quelques terrasses où il est possible de boire une bonne bière, et quelques achats, la journée va s'écouler tranquillement.

Transfert très tôt le matin pour l'aéroport et envol pour la France. 

Aujourd’hui, nous randonnons toute la journée dans une belle ambiance de glacier entre le RGO et le Abduqahor.

Dans la matinée, nous partons pour notre dernière journée de randonnée. Nous rejoignons un petit pont où nous retrouvons les véhicules qui nous emmènent jusqu’au village de Poymazor.

Dans la matinée, nous partons pour Dushanbe pour nous reposer et visiter la ville, si l'envie et le temps le permet.

Selon l’horaire de l’avion, transfert à l'aéroport et envol pour Paris.