31 Mars 2025Reste du monde, Alpinisme, Seven Summits
Camp du Kilimandjaro dans la brume

Situé près de l’équateur, le Kilimandjaro ne connaît pas les saisons traditionnelles d’été et d’hiver. À la place, il alterne entre une saison sèche et une saison humide.

L’humidité entraîne des pluies et des nuages aux altitudes inférieures, tandis que plus haut sur la montagne, elle se manifeste par de la neige et de la glace. Pour maximiser les chances de succès lors du trekking du Kilimandjaro, il est préférable de programmer l’ascension pendant la saison sèche.

Pour préparer votre ascension du Kilimandjaro dans les meilleures conditions possibles, nous détaillons amplement ces conditions climatiques particulières.

 

Saisons et climat du Kilimandjaro

Arête finale du Kilimandjaro

© Jérôme Brisebourg

 

Situé sur l'équateur, le Kilimandjaro voit une alternance entre la saison sèche et la saison des pluies :

  • saison sèche principale, de juillet à octobre : c’est la période la plus stable, mais également celle qui connaît le plus d'affluence pour le trekking du Kilimandjaro ;
  • saison sèche courte,  de janvier à début mars : un peu plus incertaine, mais généralement favorable en raison de la moindre fréquentation ;
  • saison des pluies principale, de mars à mai : fortes précipitations, conditions difficiles, mais lumières étonnantes ;
  • deuxième saison des pluies, de mi-octobre à mi-décembre : précipitations plus faibles, mais conditions plutôt défavorables.

Cependant, le changement climatique a rendu ces saisons moins prévisibles, avec des conditions météorologiques occasionnellement extrêmes.

 

L’affluence sur le Kilimandjaro

Entrée du parc du Kilimandjaro

© Jérôme Brisebourg

 

Lors du trekking du Kilimandjaro, il est important de noter que les meilleures périodes pour l’ascension sont logiquement aussi les plus fréquentées.

Si vous recherchez plus de solitude en montagne, il est recommandé d’opter pour un itinéraire moins emprunté, comme le Rongai en versant nord, ou mieux encore, La Grande Traversée du Kilimandjaro, toujours par le versant nord. 
Les itinéraires Marangu (versant est) et Machame (versant sud) attirent le plus grand nombre de randonneurs. Les campements y sont souvent très animés, bien qu’il y ait toujours suffisamment d’espace pour installer les tentes.
Tous les campings sur les principales routes du trekking du Kilimandjaro sont équipés de blocs sanitaires en béton et disposent d’une station de gardes forestiers, où il est obligatoire de s’enregistrer chaque jour.

 

Nuages et visibilité sur le mont Kilimandjaro

Sommet du Kilimandjaro

© Jérôme Brisebourg

 

Pendant l’ascension

Lors du trekking du Kilimandjaro, un phénomène impressionnant se produit chaque jour : les nuages s’élèvent progressivement le long des pentes jusqu’à former une véritable mer de nuages autour du sommet. Depuis les camps situés au-dessus de la forêt, cette vue est l’une des plus spectaculaires de l’ascension.

Les vues sur le sommet du mont Mawenzi (voie Rongai) sont alors saisissantes. 

Au coucher du soleil, cette mer de nuages se teinte souvent de rose et de rouge, tandis que le Kibo, le principal sommet volcanique du Kilimandjaro, est magnifiquement illuminé par les dernières lueurs du jour. Une des vues les plus saisissantes est celle que l’on peut avoir depuis le camp de Mawensi Tarn sur l’itinéraire Rongai.

La nuit, la lumière éclatante de la lune et la position équatoriale du Kilimandjaro offrent une vue unique sur les constellations des hémisphères nord et sud. Ces paysages sublimes font du trekking du Kilimandjaro une expérience véritablement magique et inoubliable.

Conditions au sommet

Depuis quelques années, sur de courtes périodes, le sommet du Kilimandjaro connaît d'importantes chutes de neige et des températures glaciales. Le sentier peut se couvrir de verglas. À partir de 4500 mètres d’altitude, les conditions sont comparables à celles d’un hiver en haute montagne :

  • températures extrêmement basses ;
  • altitude élevée et faible oxygène ;
  • terrain glissant et visibilité réduite.

Il est donc essentiel de bien s’équiper pour le trekking du Kilimandjaro :

  • vêtements thermiques ;
  • crampons pour les chaussures (crampons dits « forestiers » suffisants) ;
  • matériel adapté aux conditions hivernales.

Enfin, l’ascension finale vers le sommet commence généralement à minuit, rendant l’expérience encore plus exigeante physiquement et mentalement. Elle dure plus de 12 heures et c’est toujours l’étape la plus éprouvante en termes de dénivelés.

 

Météorologie et vents catabatiques sur le mont Kilimandjaro

Sommet du Kilimandjaro

© Jérome Brisebourg

 

Lors du trekking du Kilimandjaro, les randonneurs sont confrontés à un phénomène météorologique impressionnant appelé « vents catabatiques ».

Ces vents descendent rapidement les pentes de la montagne, parfois à des vitesses comparables à celles d’un ouragan. Ils agissent comme un système de drainage, transportant l’air dense et froid vers les altitudes inférieures sous l’effet de la gravité. L’air situé au sommet du Kilimandjaro se refroidit sur les plateaux et les glaciers, ce qui augmente sa densité et entraîne son écoulement vers le bas.

Ces vents glaciaux, nés sur les glaciers du sommet, propulsent l’air froid sur les flancs de la montagne, rendant certaines parties du trekking du Kilimandjaro particulièrement froides et exposées.

En raison de leur humidité élevée, ces vents peuvent donner une sensation de froid intense, pouvant littéralement glacer jusqu’aux os. Il est donc essentiel d’être bien équipé, avec des vêtements chauds et résistants au vent, pour affronter ces conditions extrêmes.

 

Comment se préparer au mauvais temps sur le Kilimandjaro

Vers Barrranco wall

© Myriam Roubinet

 

Lors du trekking du Kilimandjaro, les conditions météorologiques peuvent être imprévisibles. Par mauvais temps, des nuages denses entourent le massif sommital, accompagnés de vents forts, de froid intense et d’humidité tout au long de l’ascension. Il est essentiel d’adopter une approche pragmatique et d’accepter que, sur un itinéraire aussi long, au moins une journée sera marquée par des conditions difficiles. Avec un peu de chance, le jour du sommet sera dégagé et sans vent.

Pour faire face aux intempéries lors du trekking du Kilimandjaro, un équipement adéquat et bien préparé est indispensable. 

Voici un extrait de la liste d’équipement à emporter pour l’ascension du Kilimandjaro

Ce sont les points sur lesquels vous devez être particulièrement vigilant, comme pour toute ascension en altitude :
 

  • Une première couche imperméable et coupe-vent : (veste et pantalon) pour se protéger de la pluie et du vent. Optez pour des vêtements Gore-Tex respirants, avec une veste et un pantalon imperméables dotés d’aérations permettant une bonne circulation de l’air pendant l’ascension.
  • Une seconde couche isolante : une veste en duvet pas trop épaisse, vous devez pouvoir la porter sous la première couche et être encore capable de vous mouvoir. Elle servira aussi pour affronter les températures glaciales, en particulier autour des camps. C’est la couche intermédiaire que vous pouvez retirer durant la marche.
  • Une troisième couche en polaire : idéale lorsque vous marchez, car elle retient la chaleur corporelle tout en permettant une bonne respiration pour éviter l’accumulation de transpiration, qui pourrait vous donner froid.
     

Le trekking et l’ascension du Kilimandjaro constituent une aventure en haute altitude. Être bien équipé contre les éléments peut faire toute la différence entre une ascension confortable et une expérience éprouvante.

 

 

Trekking et ascension du Kilimandjaro pendant la saison des pluies

Végétation du Kilimandjaro

© Myriam Roubinet

 

Le trekking du Kilimandjaro est fortement influencé par les alizés en provenance de l’océan Indien. Entre mars et mai, ces vents transportent de l’air chargé d’humidité, faisant de cette période la saison la plus humide sur la montagne. Une fréquentation moindre et des lumières étonnantes caractérisent une ascension pendant la saison des pluies.

L'humidité façonne l'expérience du trekking du Kilimandjaro, influençant à la fois le climat et la visibilité. Les panoramas spectaculaires depuis le sommet peuvent être partiellement couverts de nuages et de brume. C’est pourquoi un équipement de protection contre la pluie est essentiel.

À la mi-octobre, la formation des nuages autour de la base et du sommet du Kilimandjaro est caractéristique. Ces masses nuageuses, typiques de la saison des pluies, peuvent parfois bloquer la vue sur la vallée en contrebas. Cependant, marcher au cœur des nuages lors du trekking du Kilimandjaro offre une expérience unique et surréaliste, rendant l’aventure peut-être encore plus mémorable.