Nous étoffons notre offre d’ascensions himalayennes à plus de 7000 mètres avec le Kun en Inde et le Putha Hiunchuli en Népal. Au Ladakh, le Nun et le Kun sont des sommets légendaires à plus de 7000 mètres. Nous avons choisi de vous proposer le Kun, car moins exposé en cas de forte chute de neige. Côté népalais, le Putha Hiunchuli dans la région du Dolpo s’imposait à nous. Son accès fait de la marche d’approche une véritable expédition himalayenne et son ascension, encore moins technique que l’Himlung Himal, en fait le premier 7000 mètres idéal.
Pour toutes nos ascensions à 7000 mètres, nous prévoyons un guide par participant, un suivi médical avec la hotline Ifremmont, un routage météo et un suivi en live H24 de l’expédition.
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Ascension du Kun à 7077 mètres au Ladakh en Inde
Expédition au Kun au Ladakh ©Jérôme Brisebourg
Nous partons gravir le Kun (7077 m) dans la chaîne du Grand Himalaya, situé aux limites de l'État indien du Jammu et Cachemire d'une part, et des provinces du Zanskar et du Ladakh d'autre part. Le Kun est le frère cadet des sommets jumeaux appelés Nun-Kun. Son ascension se réalise le long de l'arête nord-est. Elle offre un parcours technique, mais sans risques objectifs. Le Nun (7135 m), présente une ascension de moindre difficulté, mais possiblement exposée aux avalanches. De ce fait, il se trouve rarement gravi. Un trekking de trois jours, impliquant le franchissement du Kanji La à 5280 mètres, permet de s'acclimater. Une journée complémentaire mène de l'alpage de Gulmatangol, sur les bords de la rivière Suru, au camp de base situé à 4350 mètres.
Deux semaines complètes sont consacrées à l'ascension, avec 2 à 3 jours de battement en cas de mauvais temps. Trois camps d'altitude sont ensuite nécessaires pour gravir la montagne.
Le profil de l'ascension Kun à 7077 mètres au Ladakh en Inde
L'ascension comporte trois phases bien distinctes :
- La remontée du grand couloir menant au vaste plateau séparant le Nun et le Kun : nous remontons durant 2 à 3 heures une moraine qui amène au pied du glacier de Shafath. Un cheminement entre de nombreuses crevasses conduit au pied du couloir menant au grand plateau. Camp 1. Nous arrivons ensuite sur la partie de l'ascension la plus technique. Un couloir en mixte et en glace d'une inclinaison moyenne de 45° conduit au « Snow Plateau » (le grand plateau). Les guides posent des cordes fixes tout le long du couloir pour faciliter la progression. Au sommet, on découvre enfin le Kun et le Nun (7135 m) sur notre gauche. La face sud-est du Kun qui s'offre à nos regards, entièrement rocheuse, devra être contournée pour enfin apercevoir l'itinéraire menant au sommet.
- La traversée de ce grand plateau longue de trois kilomètres : trois kilomètres de plat fastidieux. La météo du jour peut les rendre très pénibles : s'il fait grand beau, il fait vite très chaud ; à l'inverse, le vent peut souffler violemment. Il est préférable de poser des jalons tout le long du parcours pour retrouver facilement son chemin en cas de mauvais temps au retour. Petit à petit, la face nord-est se découvre, la suite de l'itinéraire paraît évidente.
- La progression le long de la très belle arête nord-est, dans une ambiance vertigineuse : l'itinéraire commence par remonter des pentes de neige à 40° pour rejoindre la large selle située à 6500 mètres, qui sépare le Kun du Pinnacle Peak (6930 m). On suit alors l'arête nord-est, avec une vue vertigineuse sur le versant opposé. L'arête, inclinée à 35°/40° peut présenter de courts ressauts un peu plus raides. La difficulté dépend beaucoup de la qualité de la neige et de la glace. Certaines années, la presque totalité de l'arête doit être équipée en cordes fixes.
La période favorable pour gravir le Kun couvre les mois de juillet, août et septembre.
Ascension du Putha Hiunchuli à 7246 mètres au Népal
Ascension du Putha Hiunchuli au Népal ©Rishi
Nous partons à l’assaut du Putha Hiunchuli, un beau sommet de 7000 mètres particulièrement sauvage. Son ascension nécessite une expérience des expéditions en altitude et une compétence technique en alpinisme à un niveau « Peu Difficile » en neige. Le Putha Hiunchuli est un sommet intéressant pour découvrir la haute altitude. Plus simple techniquement que l’Himlung Himal (7126 mètres), il se distingue par un accès plus complexe et donc une moindre fréquentation. Cet isolement lui donne toute sa valeur, on est loin des foules qui sillonnent le Khumbu ou les flancs des Annapurnas. Idéal pour vivre une très belle expédition. Cette montagne offre aux alpinistes attirés par l’ascension d’un plus de 7000 une excellente occasion de s’entraîner dans le but de gravir, un jour, un sommet de plus de 8000 mètres. Le Putha Hiunchuli (7246 mètres) est l'une des plus belles montagnes du Népal. Situé à l'extrémité ouest de la chaîne des Dhaulagiri (8167 m), il est parfois appelé Dhaulagiri VII. La chaîne du Dhaulagiri est composée de certains des sommets les plus impressionnants du monde. Dans cette chaîne, située à l'ouest de l'Annapurna, au sud du Ganesh Himal, se trouve une longue crête à l'extrémité de laquelle se dresse le serein Putha Hiunchuli. Il peut recevoir d'importantes précipitations de neige, rendant son ascension particulièrement physique. La marche d’approche propose un trek superbe qui permet de s'acclimater en douceur. Notre trek commence à Juphal-Dunai, à environ une semaine de marche du camp de base allemand situé à 4700 mètres d'altitude. Le paysage pendant la marche d'approche est aussi enchanteur qu'unique, un monde minéral fait de hautes falaises et de profonds canyons. L’ascension proprement dite s’effectue en trois camps d’altitude. Les pentes de neige régulières qui mènent au sommet peuvent se gravir en ski si les conditions sont bonnes.
Le profil de l'ascension Putha Hiunchuli à 7246 mètres au Népal
L’ascension se compose de 3 camps avant le summit push :
- Camp de base – camp 1 : L’ascension commence à environ 4900 mètres, au camp de base situé dans une vaste vallée glaciaire. Le chemin vers le camp 1 (5450 mètres) traverse des moraines et des pentes douces de neige. Cette première étape, bien que modérée en inclinaison, peut être éprouvante en raison de l’altitude. La progression se fait sur des pentes neigeuses ou des sentiers rocheux, suivant les conditions de la saison.
- Camp 1 – camp 2 : Le trajet entre le camp 1 et le camp 2 (6125 mètres) est la partie la plus ardue de l'ascension. Ici, on progresse sur des pentes un peu plus raides, parfois couvertes de neige ou de glace. Il est fréquent de rencontrer des crevasses dans cette section, nécessitant de franchir des ponts de neige ou d'installer une ou deux longueurs de cordes fixes pour la sécurité. L'inclinaison des pentes peut atteindre 30 à 40 degrés. Le camp 2 est généralement situé sur un plateau enneigé ou une arête protégée, offrant une vue imprenable sur les montagnes environnantes.
- Camp 2 – camp 3 : L'ascension du camp 2 au camp 3 (6600 mètres) nécessite moins d'effort. Les pentes de neige et de glace qui mènent au sommet se franchissent aisément, même en ski. Seule l'éventuelle accumulation de neige peut ralentir la progression. Le camp 3 est souvent établi à proximité d’une crête, où les vents peuvent être violents, mais c'est la dernière étape avant l'assaut final du sommet.
- Camp 3 – Sommet (7246 m) : La journée de l’ascension du sommet commence très tôt, souvent autour de minuit ou 1 heure du matin. La montée présente peu de difficultés, seul le vent peut interrompre la progression. On progresse en traversée sur des dômes de neige peu inclinés. La fatigue due à l’altitude et aux conditions extrêmes rend cette dernière étape particulièrement difficile. L’effort est constant, mais les vues deviennent de plus en plus spectaculaires à mesure que vous vous rapprochez du sommet. Une fois au sommet, les alpinistes sont récompensés par une vue à 360 degrés sur la chaîne de l’Annapurna, le Dhaulagiri et d'autres sommets himalayens.
La période favorable pour gravir le Putha Hiunchuli est le printemps et plus particulièrement l’automne.